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La production : un métier au cœur de l’industrie audiovisuelle


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Profession

Mercredi 21 novembre 2018

Les métiers de production restent, encore aujourd’hui pour le grand public, les variables méconnues de l’équation cinématographique. Alors que l’industrie subit une mutation importante et que bien des projets ne voient pas le jour faute de financement, on a voulu en savoir plus sur la réalité des professions qui entourent la production audiovisuelle. Ginette Petit, productrice et formatrice à L'inis depuis 1997 (dont prêt de 10 ans à la direction du programme Cinéma) ainsi que deux diplômés actifs dans le milieu Laurent Allaire (Cinéma 2010) et Charlotte Beaudoin-Poisson (Cinéma 2014) ont répondu à nos questions.
NOS FORMATIONS CONCERNANT LA PRODUCTION

Quel est votre rôle au sein d’une équipe de production ?

Ginette Petit : Je compare fréquemment mon métier à celui d’un architecte. Un producteur doit orchestrer un projet de sa création à sa sortie en salles ou à la télévision. Chaque étape du développement est cruciale et demande un encadrement avisé. En production, je privilégie une approche créative et j’aime être près de mes plateaux de tournage, même chose pour la période de postproduction. Je prépare la sortie d’un film dès l’étape de la préproduction et j’aime travailler en amont avec le distributeur du film. Chez Outsiders, nous distribuons nous même nos documentaires, ce qui représente un atout important pour leur visibilité.

 Il faut arriver à arrimer vision, intuition et création au financement d’un projet


Charlotte Beaudoin-Poisson : J’ai eu l’occasion dans les dernières années de porter plusieurs chapeaux au niveau de la production, ce qui m’a permis d’avoir une belle vue d’ensemble du milieu. Aujourd’hui, je produis de la fiction au sein de la boîte Ô Films, que j’ai cofondée avec Sophie Ricard-Harvey. On y développe différents projets de courts et de longs métrages. En parallèle, je fais des mandats ponctuels à titre de productrice déléguée et directrice de production. Des contrats qui me permettent d’être plus sur le terrain, étant impliquée en préparation et en tournage uniquement. Des rôles différents, qui comblent des désirs et des objectifs différents, je dirais, mais qui sont somme toute assez complémentaires.

Laurent Allaire : À titre de producteur, je dois encadrer le projet dès son départ, i.e. de travailler avec le scénariste ou le cinéaste à développer son projet à l'étape du scénario. Ensuite, superviser le dossier aux fins de dépôt aux institutions et concrétiser la structure financière pour démarrer la production. Une fois en production, monter l’équipe en collaboration avec le réalisateur et travailler avec le directeur de production afin de s’assurer que les choix de production entrent dans l’enveloppe budgétaire convenue. Par la suite, il faut concrétiser les partenariats pour la postproduction et participer aux visionnements de certains montages afin de donner mon avis. Je suis aussi très impliqué dès le début du montage à mettre sur pied les partenariats et les outils nécessaires pour la mise en marché du film.

Parmi tous les métiers qui entourent le cinéma, qu’est-ce qui vous a motivé à choisir un rôle de production ?

LA : Ayant été toujours attiré et très proche de l’entreprenariat, je désirais démarrer ma propre compagnie mais il était hors de question que j’évolue loin de la création et du cinéma. Le métier de producteur rejoignait donc les deux facettes professionnelles que je voulais mettre de l’avant.

CBP : Je dirais que mon désir de faire du cinéma et plus précisément de la production a toujours été assez viscéral. C’est une orientation qui s’est faite de façon naturelle et intuitive. J’ai été attiré justement par la balance entre le côté créatif et le côté plus ‘’affaires’’. Ça permet de porter des chapeaux différents selon les intervenants avec qui on collabore et les étapes auxquelles on est rendu.

 J’ai été attiré justement par la balance entre le côté créatif et le côté plus ‘’affaires’’


GP : Avoir le loisir de choisir un sujet, une histoire et d’en suivre son développement depuis le début jusqu’à la fin est un des aspects qui m’a le plus interpelée, quand j’ai compris ce qu’était véritablement le rôle du producteur.

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Charlotte Beaudoin-Poisson sur le tournage du film Les Nôtres
 

Pour travailler en production, faut-il avoir la bosse des affaires (avoir une âme d’entrepreneur ou de gestionnaire) ou la bosse de la création ?


CBP : Je trouve qu’il faut un doux mélange des deux. C’est certain que la production c’est de la gestion d’échéanciers, de ressources humaines, de relations d’affaires, de budgets, etc. Pour les producteurs entrepreneurs, c’est aussi une grande part d’administration et de bureaucratie. Mais c’est aussi tellement important de comprendre, partager et ‘’challenger’’ la vision artistique d’un(e) cinéaste pour pouvoir être un appui créatif et un premier regard extérieur. Et même pour pouvoir défendre le projet auprès des financiers, des collaborateurs et des distributeurs, il faut nécessairement avoir une implication émotive et artistique, pas uniquement financière et organisationnelle.

GP : Ma fibre entrepreneuriale a fortement été sollicitée dès le début de cette carrière et c’est certainement un atout important pour bien réussir en production. Je ne crois pas qu’une personne n’ayant pas une âme d’entrepreneur puisse tenir le coup dans cette fonction, à moins d’être associé à un grand groupe dans lequel on retrouve un département administratif et juridique. Il faut comprendre que la gestion d’un budget relié à la création d’un film demande une grande compréhension du langage cinématographique. Ce lien ténu entre l’administration et la création représente pour moi le lieu de rencontre le plus fascinant. J’adore surmonter les obstacles une fois le financement d’une production accompli.

LA : Les deux si l’on évolue au sein de sa propre compagnie; Il est très difficile d’être viable les premières années ou du moins, de s’octroyer un salaire décent. Il est donc primordial de savoir comment aller chercher des revenus supplémentaires et comment gérer les prêts et marge de crédit pour te permettre d’avancer et de développer des projets sans mettre en danger ta compagnie. Mais avant tout, la compagnie deviendra viable si le producteur choisit les bons projets et les bons collaborateurs. Le créatif est donc pour moi tout aussi important que l’âme d’entrepreneur lorsque l’on choisit de démarrer sa propre compagnie. Ensuite, une fois que la compagnie a fait ses preuves, je crois que la bosse de la création est ce qui permettra de perdurer plus que l’âme d’entrepreneur.

Il faut comprendre que la gestion d’un budget relié à la création d’un film demande une grande compréhension du langage cinématographique. Ce lien ténu entre l’administration et la création représente pour moi le lieu de rencontre le plus fascinant.

La relation du producteur avec les autres membres de l’équipe créative, comment ça se passe?


GP : Il n’y a pas deux relations identiques. Ce que je recherche, c’est une relation professionnelle empreinte de respect pour le travail bien fait. Nous développons nos projets sur plusieurs années (environ 5-6 ans par projet de long métrage) et il est très important de pouvoir compter sur le talent des membres d’une équipe créative pour mener à terme un projet. Il n’y a rien de plus stimulant que de sentir le soutien d’une équipe technique à l’avancement d’un projet.

CBP : À mon sens, il y a autant de réponses qu’il y a de producteurs, de collaborations, de projets, de contextes budgétaires, etc. Le producteur accompagne le projet du scénario à la mise en marché, donc il est amené à travailler en équipe à toutes les étapes. Il fait partie intégrante du noyau de création, il se doit d’avoir une bonne communication avec les membres de l’équipe créative pour prendre des décisions budgétaires éclairées et cohérentes avec la nature du projet.

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Laurent Allaire et Guillaume Lambert en promotion pour Les scènes fortuites

LA : Le flou relié à l’argent et aux attentes entre le producteur et les membres de l’équipe créative sont souvent à la base de tensions sur un plateau ou en préproduction. Or, l’harmonie est à la base d’un projet réussi. C'est pourquoi, qu'il s'agisse d'une production indépendante ou subventionnée, il est primordial d’être clair avec chacun sur les honoraires et la charge de travail envisagée. C’est un métier de passionnés alors une fois que tous les membres sont dans le projet et que les attentes sont claires, on ne peut que s’amuser.

 Le producteur accompagne le projet du scénario à la mise en marché, donc il est amené à travailler en équipe à toutes les étapes.

Trouvez-vous que le milieu de la production a évolué au Québec dans les dernières années ? De quelle manière?


CBP : Faisant partie de la relève, je n’ai pas des années de métier derrière la cravate me permettant d’avoir des comparatifs concrets. Ceci dit, c’est évident que oui, l’industrie cinématographique vit actuellement beaucoup de changements. L’arrivée de nouveaux joueurs comme Netflix, le public qui se déplace de moins en moins pour aller en salle, la parité homme femme, le nombre limité de distributeurs, la diversification des plateformes de diffusion… Il y a beaucoup d’enjeux qui influencent inévitablement le milieu de la production depuis plusieurs années. Des avancées positives et inspirantes, mais également des problèmes de fond qui méritent d’être examinés. J’ai l’impression que pour la relève, où les talents sont nombreux et beaux à voir aller, il y a un enjeu au niveau du financement des projets. On sent le désir d’encourager la relève, mais les possibilités de financement restent très minces et les projets soutenus peu nombreux. On finit par faire des projets avec des ressources limitées, voire même de façon autofinancée. Produire aujourd’hui, ça veut aussi dire de demander à nos équipes et nos fournisseurs de se serrer la ceinture.

LA : Le producteur est selon moi beaucoup plus impliqué. Ceux qui proviennent du court métrage ont passé plusieurs années à faire plusieurs métiers sur un plateau de tournage. Cela en fait des producteurs qui osent et qui sont très inventifs dans les méthodes de production. Aussi, la compétition étant plus forte, je vois que les producteurs s’impliquent beaucoup au créatif et essaie de trouver des avenues de distribution pour faire vivre leurs films. Cependant, je remarque aussi que souvent les producteurs de la relève partent en production même si la structure financière n’est pas à la hauteur des besoins financiers du film. L’audace dans ce cas, peut mettre en danger la qualité du film ainsi que la maison de production.

 Aussi, la compétition étant plus forte, je vois que les producteurs s’impliquent beaucoup au créatif et essaie de trouver des avenues de distribution pour faire vivre leurs films.


GP : Le milieu est en pleine effervescence. Les méthodes de diffusion sont complètement éclatées et les méthodes d’enregistrement sont de plus en plus simples et accessibles à un plus grand nombre de créateurs. Cependant, je crois que nous devons encore et encore mettre plus d’emphase sur le développement et la scénarisation des histoires que nous racontons. Nous avons énormément évolué à ce niveau, mais il nous reste encore une petite marche à monter pour arriver à réellement nous démarquer sur la scène internationale. À mon avis, le métier de scénariste n’est pas assez valorisé pour intéresser une masse critique d’écrivain dans cette sphère de la création.
 

La décision la plus difficile que vous ayez eu à prendre dans le cadre d’une production?

À chaque production j’ai plusieurs décisions difficiles à prendre. Le stress financier est vraiment ardu à gérer et il est toujours laborieux de donner un GO à une production sans avoir son financement complet pour couvrir toutes les dépenses.


LA : Dans le cadre d’une production, il n’y a rien à mon souvenir que je puisse qualifier de difficile. Il y a des décisions qui sont prises mais elles sont réfléchis et souvent validés avec le réalisateur.
Je dirais que la décision la plus difficile est de choisir d’abandonner un projet, soit car la relation avec le cinéaste ne fonctionne plus, ou soit car je réalise que le projet a peu de chance de passer en production. Ces décisions sont toujours déchirantes et douloureuses.

GP : À chaque production j’ai plusieurs décisions difficiles à prendre. Le stress financier est vraiment ardu à gérer et il est toujours laborieux de donner un GO à une production sans avoir son financement complet pour couvrir toutes les dépenses. Nous avons dû produire Ça sent la coupe sans la SODEC et cela a été pour moi un des moments les plus difficiles dans ma carrière. Pourtant, cette production a aussi été une des plus belles au niveau de l’expérience en tant que telle. Comme quoi dans ce métier, rien n’est jamais certain…

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Ginette Petit sur le tournage des témoignages de L'inis
 
Qu’est-ce que vous aimez de votre métier ?

CPB : Grande question! La production, c’est un métier très complet (et complexe!), dont je découvre de nouvelles facettes quotidiennement. 
Je dirais que le mouvement est une des choses qui me plaît énormément. Chaque projet et chaque collaboration a ses particularités. La nature même du récit influence les étapes de création et de production, ce qui crée un effet de nouveauté et de découverte propre à chaque projet. On est constamment en train d’apprendre. La collaboration avec les cinéastes et le sentiment de faire partie prenante de la création d’un film, c’est aussi ce qui me donne l’énergie et la motivation que ça prend pour affronter les moments de doutes, les défis qui donnent parfois le vertige et les refus qu’on essuie inévitablement à un moment ou un autre en production.

LA : J’aime toutes les étapes. De la rencontre avec un cinéaste inspirant qui est habité par son idée de film à la copie zéro, ce sont des étapes qui permettent de vivre une relation de confiance et de partage avec un créateur. Mais j’ai un faible pour la dernière journée de on-line où le créateur et moi sommes à quelques heures d’une copie zéro. Ce moment de réussite est toujours très satisfaisant.

GP : Plusieurs aspects m’interpellent dans mon métier : le travail d’équipe, la complexité de l’organisation de travail, l’aspect créatif à tous les niveaux de développement du projet, la variété des sujets abordés pour chaque projet développé. Il n’y a jamais de routine dans le métier de producteur. Les rencontres sont multiples et j’apprends à chaque jour en échangeant sur des sujets variés. Et, aspect non négligeable : j’adore le cinéma depuis mon enfance, j’ai une passion sans borne pour cette industrie. Cette passion est à mon avis nécessaire pour aimer ce métier.

C’est un métier difficile, mais tellement enrichissant. Je ne cesse d’apprendre, c’est comme une université quotidienne.



LES MÉTIERS DE PRODUCTION

Producteur :
Il contrôle et coordonne tous les aspects de la production d’un film autant au niveau financier qu’artistique. Il est également responsable des aspects juridiques et financiers auprès des investisseurs et des ayants droit. Il est la plupart du temps l’initiateur du projet. Les programmes réguliers en cinéma, documentaire et télévision de L'inis offre des formations pratiques au profil producteur.

Producteur délégué : Il est mandaté par le producteur pour prendre en charge le tournage d’un film sans être détenteur d'aucun droit d’auteur sur la production. Il remplit un rôle de gestionnaire, souvent en équipe avec le directeur de production. Il est sous la responsabilité du producteur.

Producteur exécutif : Il est responsable du financement de la production (en partie ou au total, tout dépendra de l’organigramme de la production). Il détient presque toujours une participation dans les droits du film.

Directeur de production : C’est au directeur de production que les producteurs délèguent la gestion quotidienne du tournage du film. C’est lui qui met en branle la machine, qui autorisera les dépenses et règlera les problèmes àmesure qu’ils se presenteront. Il est responsable de l’établissement d’un échéancier, de la négociation et de la signature des contrats, des demandes d’assurances et des autorisations, des formalités douanières, des déplacements, de l’hébergement des artisans du film, des accords avec les différents fournisseurs, entreprises, etc. Le directeur de production va constamment évoluer entre le financier et l’artistique, entre les impératifs du producteur et les exigences du réalisateur. Il est souvent assisté par un coordonnateur de production.

De plus en plus, l'étape de postproduction est prise en charge par une personnes différente qui agit alors, avec des responsabilités similaires, comme directeur de postproduction.

Comptable de production : Beaucoup d’argent circule au cours d’une production; c’est le comptable qui en assure le suivi. Il lui faut notamment établir un système de bons de commande qui permet de réduire la circulation de sommes en espèces et de suivre quotidiennement l’évolution des dépenses. C’est le comptable de production qui prélève les retenues a la source et les verse aux organismes concernés (ministère du Revenu, syndicats et autres). Il doit connaître les législations particulières au monde du cinéma, dont celles s’appliquant aux crédits d’impôt. Le comptable doit aussi, en collaboration avec le directeur de production ou le producteur, produire les rapports de coûts qui doivent être remis aux différents partenaires financiers

Secrétaire de production : Il assiste le directeur de production dans son travail administratif (rédaction et acheminement du courrier, classement des contrats et des dossiers de financement, suivi auprès des fournisseurs, etc.). Pendant le tournage, il établit la feuille de service sur laquelle figurent les informations quant àl’emploi du temps des uns et des autres pour la journée de tournage du lendemain : horaires, matériel, accessoires, adresses de la base et des lieux de tournage.
consultez la liste de cours à la carte concernant la production
 

Une table ronde sur les métiers de productions a eu lieu le 28 novembre en présence de Ginette Petit, Charlotte Beaudoin-Poisson et Caroline Bergoin. Voici l'enregistrement du Facebook Live. 
 


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